Thérapies individuelles

Les thérapies cognitivo-comportementales ou TCC sont des protocoles de soins dont l’efficacité a été démontrée scientifiquement et approuvée notamment par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 1993 et l’INSERM depuis 2004.

La TCC est une thérapie validée scientifiquement et qui porte sur les interactions entre pensées, émotions et comportements. Cette thérapie se concentre sur les problèmes actuels de la personne, tout en prenant en compte leurs causes historiques. Elle aide à progressivement dépasser les symptômes invalidants et vise à renforcer les comportements adaptés en accord avec les valeurs de la personne. La TCC s’appuie sur différentes techniques intégratives qui aident le patient à identifier les mécanismes à l’origine de ses difficultés, à expérimenter de nouveaux comportements et ainsi sortir  progressivement de cercles vicieux qui perpétuent et aggravent la souffrance psychique et donc la qualité de vie.

La TCC permet de mieux comprendre son propre fonctionnement neurologique, cognitif, émotionnel, et comportemental.

Les thérapies cognitivo comportementales reposent sur :

  • des entraînements sécurisés dont l’objectif est l’acquisition de nouveaux comportements comme par exemple : prendre les transports en commun pour une personne souffrant d’agoraphobie, ou oser s’affirmer pour une personne souffrant d’anxiété sociale ;
  • des exercices cognitifs pour remplacer des pensées limitantes par des pensées plus fonctionnelles pour retrouver une liberté d’action, une flexibilité des points de vue ;
  • des exercices émotionnels et corporels qui permettent la prise de conscience et l’acceptation des émotions dans le but de mieux les réguler et de s’apaiser physiquement et psychiquement.
Site de l’AFTCC

La pleine conscience ou mindfulness, signifie diriger son attention d’une certaine manière, c’est-à-dire :

délibérément
Au moment voulu
Avec bienveillance
Sans jugement de valeur

(Jon Kabat-Zinn)

La pleine conscience commence quand nous reconnaissons la tendance à être en pilote automatique (happés par nos pensées, nos actions) et que nous nous engageons à apprendre comment mieux en sortir pour devenir conscient de chaque moment, de nos choix.

Nous avons une tendance automatique à juger notre expérience comme n’étant pas tout à fait correcte, « ce n’est pas ce qui devrait arriver, ce n’est pas assez bien, ou ce n’est pas ce qu’on attendait ou ce qu’on voulait » ; et cela exerce une influence puissante diminuant notre faculté d’être « pleinement présent » à chaque instant. Ces jugements peuvent engendrer des flots de pensées portant sur la culpabilité, sur ce qui doit être changé, ou sur le fait que les choses pourraient ou devraient être différentes. Souvent, ces pensées nous accaparent, de façon automatique et habituelle, en empruntant les sentiers battus de notre esprit. C’est pourquoi il arrive que nous nous éloignions de la conscience du moment, et que nous perdions la liberté de choisir, le cas échéant, quelle action entreprendre. Nous pouvons recouvrer notre liberté si, comme premier pas, nous reconnaissons simplement la réalité de notre situation, sans être immédiatement prisonnier/prisonnière de nos tendances automatiques à juger, vouloir arranger les choses, ou souhaiter qu’elles soient autres qu’elles ne le sont.

Il s’agit ainsi d’apprendre à accepter l’expérience telle qu’elle est, sans la juger ou essayer de la changer. Une telle attitude d’acceptation est une composante importante du fait de prendre soin de soi et d’examiner plus clairement ce qui doit être changé, s’il y a lieu.

L’acceptation, ce n’est pas subir mais c’est être conscient de ce qui se passe dans le moment présent, être à l’écoute de soi, afin de faire des choix conscients en accord avec soi, ses valeurs et non des choix automatiques, impulsifs.

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Mindfulness

L’ACT (thérapie d’acceptation et d’engagement) est une psychothérapie basée sur le thérapie comportementale et la pleine conscience.

Cette thérapie permet d’apprendre les capacités d’observation et d’acceptation des événements internes désagréables (pensées, images, sensations, émotions). Elle permet d’observer comment ces évènements désagréables agissent sur nos actions et comportements, pouvant ainsi entraîner un renoncement à agir selon nos valeurs (ce qui est important pour soi).

Cette thérapie enseigne également des outils de distanciation cognitive (observer que les pensées ne sont que des pensées, et non des faits) et d’activation comportementale, pour aider la personne à moins lutter contre sa souffrance et à avancer en accord avec ses valeurs de vie.

L’ACT est une thérapie qui favorise l’action : pour un meilleur équilibre, pour une plus grande flexibilité, pour l’action engagée, pour l’acceptation des ressentis difficiles, pour un fonctionnement plus en accord avec ses valeurs personnelles, pour une vie plus riche de sens, plutôt que contre : contre mes pensées, ressentis, sensations, souvenirs…

ACT Institut
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EMDR, signifie Eyes Movement Desensitization and Reprocessing, et peut se traduire par Intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires.

Découverte en 1987 aux Etats-Unis par Francine Shapiro, l’EMDR est un traitement de choix pour l’état de stress post-traumatique, dont l’efficacité a été validée par la Haute Autorité de Santé et l’Organisation Mondiale de la Santé.

S’appuyant sur les facultés du cerveau pour transformer les informations à l’origine d’un traumatisme, l’EMDR permet de libérer la personne de sa souffrance et de dépasser ses blocages. Cette thérapie repose sur la stimulation par des mouvements oculaires alternés pendant que la personne se reconnecte à l’événement traumatique.

Lorsque notre cerveau et notre mémoire sont fragilisés par un choc traumatique, ils n’arrivent pas à traiter et intégrer les informations choquantes comme ils le font ordinairement et restent bloqués sur l’évènement (reviviscences, cauchemars, pensées invasives, émotions intenses, hypervigilance, sensations physiques désagréables). Si cet état persiste dans le temps, on l’appelle « état de stress post-traumatique » et il peut se compliquer d’autres troubles psychiatriques.

Pour aller plus loin, l’EMDR réactiverait le système neurobiologique de traitement adaptatif de l’information du souvenir (images, odeurs, goûts, sons, toucher), de l’émotion associée, des sensations physiques et des pensées dysfonctionnelles.

De façon générale, le rappel d’un souvenir le rend de nouveau instable, ce qui nécessite ensuite une nouvelle phase de consolidation en mémoire à long terme ; il peut dès lors être transformé ou devenir flou. Le traitement du souvenir permet de le ranger en mémoire comme souvenir passé en diminuant l’intensité émotionnelle associée, les sensations physiques, et les pensées négatives. Ce traitement de l’information peut se faire grâce aux différentes structures cérébrales impliquées lors de l’exposition au souvenir et donc de la mémorisation. Le patient prend conscience que les émotions, croyances et sensations associées à l’événement traumatique étaient adaptées au moment des traumatismes mais ne le sont plus maintenant. Le souvenir est alors « digéré ».

Il peut s’agir de traumatismes tels que les violences physiques et psychologiques, les abus sexuels, les accidents graves, les décès, les maladies graves, les incendies, les catastrophes naturelles, les situations de guerre et attentats, etc.

Il est à noter que les proches de personnes victimes sont également concernés par un possible impact traumatique indirect de la violence subie par leur proche.

Les événements à l’origine de troubles post-traumatiques peuvent être aussi des évènements de vie difficiles, qui n’ont pas été identifiés à l’époque comme potentiellement traumatiques car ils semblent avoir été surmontés, mais qui laissent des blessures émotionnelles pouvant être à l’origine de perturbations psychologiques ou de comportements inadaptés ou excessifs dans la vie quotidienne. Cela peut concerner des difficultés familiales vécues dans l’enfance, des ruptures, des difficultés conjugales, des maladies et opérations, des interruptions de grossesse, des difficultés professionnelles, etc…

Pour chaque séance, à partir d’un événement « cible » déterminé, le patient est donc guidé et soutenu vers la scène traumatique qu’il « retraite » spontanément, dans la sécurité du contexte thérapeutique.

Pour les enfants, selon leur âge, le traitement EMDR peut se faire en présence de leurs parents.

EMDR France

La pratique de l’hypnose vient en complément des méthodes développées par le praticien dans sa culture professionnelle d’origine (médecin, infirmier, psychologue…). Il est important de consulter avant tout un professionnel de santé qui choisira les méthodes les plus appropriés (dont l’hypnose peut faire partie) pour aider à résoudre la difficulté présentée par le patient.

L’hypnose ne soigne pas les maladies, elle soigne le rapport qu’entretien une personne envers ses symptômes et plus généralement envers ce qu’elle vit difficilement : phobies, traumatismes, anxiété, dépression…Ce vécu a une expression personnelle et individuelle.

L’hypnose permet par un jeu attentionnel impliquant l’imaginaire des patients, de revisiter la réalité et la façon dont le patient la perçoit. Ceci a pour effet de diminuer l’intensité des symptômes, de développer chez la personne des nouveaux comportements et de nouvelles ressources internes.

Réapprendre à se faire confiance, à faire confiance à ses capacités internes, aux ressources de son cerveau, et de développer la flexibilité mentale.

Hypnose.fr
Site du CFHTB